Le Sūtra du cœur : présentation et traduction

Ce texte, très court, qui se présente comme le « cœur » des sūtras bouddhistes indiens de la Perfection de Sagesse (prajñā pāramitā) est devenu en Chine, puis au Japon, une sorte de credo aux vertus magiques. Au nom de la vacuité, il met à mal les anciennes doctrines des quatre nobles vérités et de coproduction conditionnée. Il existe plusieurs traductions en chinois, celle de Xuanzang (jap. Genjō, 602 ?-664), la plus célèbre, est psalmodiée quotidiennement dans les temples zen japonais. En voici une traduction…

Le Sūtra du Cœur de la prajñā pāramitā

Traduit par Xuanzang, le maître de la loi de la triple corbeille sous la dynastie Tang

Lorsque le bodhisattva Maître-en-contemplation pratique la profonde prajñā pāramitā, il voit que les cinq agrégats sont tous vides et se libère de toutes les souffrances.

Śāriputra, les formes ne sont pas différentes du vide, le vide n’est pas différent des formes, les formes sont le vide, le vide est les formes. Il en va de même des sensations, des perceptions, des constructions mentales et des consciences.

Śāriputra, tous ces éléments ayant l’aspect du vide, ils n’apparaissent ni ne disparaissent, ils ne sont ni souillés ni purs, ils ne croissent ni ne décroissent. C’est ainsi que dans le vide, il n’y a pas de forme ni de sensation, de perception, de construction mentale et de conscience.

Il n’y a pas d’œil, d’oreille, de nez, de langue, de corps ni de mental. Il n’y a pas de forme, de son, d’odeur, de saveur, de tangible ni d’élément. Il n’y a pas de domaine du visuel et ainsi de suite il n’y a pas de domaine de la conscience mentale.

Il n’y a pas d’ignorance et non plus cessation de l’ignorance et ainsi de suite il n’y a pas de vieillesse ni de mort et non plus cessation de la vieillesse et de la mort. Il n’y a pas de souffrance, d’origine, d’extinction ni de chemin. Il n’y a pas de connaissance et pas plus d’obtention puisqu’il n’y a rien à obtenir.

Comme le bodhisattva s’appuie sur la prajñā pāramitā, son esprit ne connaît plus d’empêchement et comme il ne connaît plus d’empêchement, il est dénué de crainte. Libéré des méprises et des pensées illusoires, il accède au nirvāṇa. Comme les bouddhas des trois temps s’appuient sur la prajñā pāramitā, ils réalisent l’anuttarā samyak saṃbodhi.

Sache donc que la prajñā pāramitā est la grande formule magique, la grande formule du savoir, la formule suprême, la formule inégalée qui permet de supprimer toutes les souffrances, elle est vraie et non pas vaine. C’est pourquoi j’enseigne la formule de la prajñā pāramitā. J’enseigne ainsi la formule : Gate, gate, pāragate, pārasaṃgate, bodhi svāhā!

Référence canon sino-japonais de Taishō : volume VIII, livre 251, p. 848c.

Xuanzang (jap. Genjō, 602 ?-664)

Traduction annotée du Sūtra du cœur

Pour chaque phrase, nous donnons la version originale de Xuanzang, la prononciation en usage dans les liturgies des deux écoles zen japonaises, sōtō et rinzai, une lecture japonaise, la traduction et quelques notes explicatives.

La lecture japonaise n’est pas une traduction mais un mode de lecture qui permet aux Japonais de lire du chinois en rétablissant l’ordre syntaxique avec les particules et les désinences verbales propres à leur langue. Il n’y a cependant pas de lecture unique, le chinois gardant presque toujours une certaine indétermination – d’autant plus que les textes anciens ignorent la ponctuation. Chaque lecture oriente donc la compréhension par le choix de telle ou telle forme verbale ou de telle ou telle ponctuation.

Nous avons suivi ici une lecture traditionnelle de l’école sōtō. Il est à noter que l’édition de poche des Japonais Nakamura Hajime et Kino Kazuyoshi (Hannya shingyō, Kongō hannya kyō, Tōkyō, Iwanami Shoten, 1983) que l’on peut trouver dans n’importe quelle librairie japonaise présente une lecture légèrement différente. Ils font par exemple le choix de lire la première phrase au passé, « Lorsque le bodhisattva Maître-en-contemplation pratiquait la profonde prajñā pāramitā » (Kanjizai bosatsu, jin hannya haramita o gyō jishi toki…), ce que permet l’original chinois.

Xuanzang : 般若波羅蜜多心經

Sōtō : [Ma-ka] han-nya ha-ra-mit-ta shin-gyō

Rinzai : [Ma-ka] han-nya ha-ra-mi-ta shin-gyō

Traduction : Le sūtra du cœur de la [mahāprajñā pāramitā

Maka : Les écoles sōtō et rinzai ajoutent ce terme (skt. mahā, « grand ») qui ne se trouve pas dans la traduction de Xuanzang.
Hannya haramita : La sixième des vertus des bodhisattvas, la vertu (pāramitā) de sagesse (prajñā pāramitā).
Shingyō : Ce texte se présente comme le « cœur » de tous les sūtra de la prajñā pāramitā. Le titre est souvent simplement abrégé en Hannya shingyō.

Xuanzang : 觀自在菩薩。行深般若波羅蜜多時。照見五蘊皆空。度一切苦厄。

Sōtō : Kan-ji-zai bo-satsu, gyō jin han-nya ha-ra-mit-ta ji, shō-ken go-on kai kū, do is-sai ku-yaku.

Rinzai : Kan-ji-zai bosa, gyō jin han-nya ha-ra-mi-ta ji, shō-ken go-on kai kū, do is-sai ku-yaku.

Lecture japonaise : Kanjizai bosatsu, jin hannya haramita o gyō zuru toki, goon kai ku nari to shōken shite, issai no kuyaku o do shitamau.

Traduction : Lorsque (… toki) le bodhisattva Maître-en-contemplation (kanjizai bosatsu) pratique (… o gyō zu[ru]) la profonde prajñā pāramitā (jin hannya haramita), il voit que (… to shōken shi[te]) les cinq agrégats sont tous vides (goon kai ku nari) et ([shi]te) se libère de (… o do shitamau) toutes les souffrances (issai no kuyaku).

Kanjizai : « Maître-en-contemplation », il s’agit du bodhisattva Avalokiteśvara. Le qualificatif de jizai a le sens de « souverain, qui est maître de ».
Shōken (su) : Un verbe composé de deux idéogrammes qui ont chacun de le sens de « voir, éclairer ».
Goon : « Les cinq agrégats » qui constituent par leur agrégation même un individu. Voir ci-après.
Do (su) : Littéralement « traverser », c’est-à-dire aller sur l’autre rive du nirvāṇa.
Kuyaku : Les difficultés créées par les souffrances.

Xuanzang : 舍利子。色不異空。空不異色。色即是空。空即是色。受想行識亦復如是。

Sōtō : Sha-ri-shi, shiki fu-i kū, kū fu-i shiki, shiki soku-ze kū, kū soku-ze shiki, ju-sō-gyō-shiki, yaku-bu nyoze.

Rinzai : Sha-ri-shi, shiki fu-i kū, kū fu-i shiki, shiki soku-ze kū, kū soku-ze shiki, ju-sō-gyō-shiki, yaku-bu nyoze.

Lecture japonaise : Sharishi, shiki wa kū ni koto narazu, kū wa shiki ni koto narazu, shiki wa sunawachi kore kū, kū wa sunawachi kore shiki, jūsōgyōshiki mo mata mata kaku no gotoshi.

Traduction : Śāriputra (sharishi), les formes (shiki) ne sont pas différentes (… ni koto narazu) du vide (kū), le vide (kū) n’est pas différent (… ni koto narazu) des formes (shiki), les formes (shiki) sont (sunawachi kore) le vide (kū), le vide (kū) est (sunawachi kore) les formes (shiki). Il en va de même (… mata mata kaku no gotoshi) des sensations, des perceptions, des constructions mentales et des consciences (jūsōgyōshiki).

Sharishi : Śāriputra, l’un des dix grands disciples du Bouddha Śākyamuni, qualifié de « premier pour la sagesse ». Il figure ici l’adepte du Petit Véhicule.
Shiki : « La forme » (les formes), le premier des cinq agrégats (skt. rūpa), la matière.
Jūsōgyōshiki : « Les sensations, les perceptions, les constructions mentales, les consciences », les quatre autres agrégats (skt. vedanā, saṃjñā, saṃskāra, vijñāna).

Xuanzang : 舍利子。是諸法空相。不生不滅。不垢不淨不増不減。是故空中。無色。無受想行識。

Sōtō : Sha-ri-shi, ze-sho-hō kū-sō, fu-shō fu-metsu, fu-ku fu-jō, fu-zō fu-gen, ze-ko kū-chū, mu-shiki mu-jusō-gyō-shiki.

Rinzai : Sha-ri-shi, ze-sho-hō kū-sō, fu-shō fu-metsu, fu-ku fu-jō, fu-zō fu-gen, ze-ko kū-chū, mu-shiki mu-jusō-gyō-shiki.

Lecture japonaise : Sharishi, kono shohō wa kūsō ni shite, shō zezu, metsu zezu, akatsukazu, kiyokarazu, masazu, herazu, kono yueni kūchū ni wa shiki mo naku, jusōgyōshiki mo naku.

Traduction : Śāriputra (sharishi), tous ces éléments (kono shohō) ayant l’aspect du vide (kūsō ni shite), ils n’apparaissent (shō zezu) ni ne disparaissent (metsu zezu), ils ne sont ni souillés (akatsukazu) ni purs (kiyokarazu), ils ne croissent (masazu) ni ne décroissent (herazu). C’est ainsi que (kono yueni) dans le vide (kūchū ni wa), il n’y a pas (… naku…) de forme (shiki) ni (… naku…) de sensation, de perception, de construction et de conscience (jusōgyōshiki).

Kūsō (ni shite) : « [ayant pour] caractère le vide ».

Xuanzang : 無眼耳鼻舌身意。無色聲香味觸法。無眼界。乃至無意識界。

Sōtō : Mu-gen-ni-bi-zes-shin-ni, mu-shiki-shō-kō-mi-soku-hō, mu-gen-kai nai-shi mu-i-shiki-kai.

Rinzai : Mu-gen-ni-bi-zes-shin-ni, mu-shiki-shō-kō-mi-soku-hō, mu-gen-kai nai-shi mu-i-shiki-kai.

Lecture japonaise : Gennibizesshinni mo naku, shikishōkōmisokuhō mo naku, genkai mo naku, naishi ishikikai mo naku.

Traduction : Il n’y a pas (… naku…) d’œil, d’oreille, de nez, de langue, de corps ni de mental (gennibizesshinni). Il n’y a pas (… naku…) de forme, de son, d’odeur, de saveur, de tangible ni d’élément (shikishōkōmisokuhō). Il n’y a pas (… naku…) de domaine du visuel (genkai) et ainsi de suite (naishi) il n’y a pas (… naku…) de domaine de la conscience mentale (ishikikai).

Gennibizesshinni… : Le texte passe en revue la nomenclature des dix-huit éléments formés des six organes des sens (l’œil, l’oreille, le nez, la langue, le corps comme support du toucher, le mental), les six objets (la forme, le son, l’odeur, la saveur, le tangible, l’élément) et les six sphères de connaissance qui leur correspondent. Le terme de , skt. dharma, rendu ici par « élément », désigne tous les objets qui ne relèvent pas des cinq premiers sens. La littérature bouddhiste en dénombre soixante-quatre.
Naishi : « Et ainsi de suite », la formule permet d’abréger les répétitions dont sont coutumiers les textes indiens.

Xuanzang : 無無明。亦無無明盡。乃至無老死。亦無老死盡。無苦集滅道。無智亦無得。以無所得故。

Sōtō : Mu-mu-myō yaku mu-mu-myō-jin, nai-shi mu-rō-shi, yaku mu-rō-shi-jin, mu-ku-shū-metsu-dō, mu-chi yaku mu-toku, i mu-sho-tok[u] ko.

Rinzai : Mu-mu-myō yaku mu-mu-myō-jin, nai-shi mu-rō-shi, yaku mu-rō-shi-jin, mu-ku-shū-metsu-dō, mu-chi yaku mu-toku, i mu-sho-tok[u] ko.

Lecture japonaise : Mumyō mo naku, mata mumyō no tsukuru koto mo naku, naishi rōshi mo naku, mata rōshi mo tsukuru koto mo naku, kushūmetsudō mo naku, chi mo naku mata toku mo naku, shotoku naki o motte no yueni.

Traduction : Il n’y a pas (… naku…) d’ignorance (mumyō) et non plus (mata… naku…) cessation de (… no tsukuru koto…) l’ignorance (mumyō) et ainsi de suite (naishi) il n’y a pas (… naku…) de vieillesse ni de mort (rōshi) et non plus (mata… naku…) cessation de (… no tsukuru koto…) la vieillesse et de la mort (rōshi). Il n’y a pas (… naku…) de souffrance, d’origine, d’extinction ni de chemin (kushūmetsudō). Il n’y a pas (… naku…) de connaissance (chi) et pas plus (mata… naku…) d’obtention (toku) car il n’y a (… naki o motte no yueni) rien à obtenir (shotoku).

Mumyō… rōshi : « Ignorance… vieillesse et mort », le premier et le dernier des douze éléments de la coproduction conditionnée (l’analyse dynamique du processus de l’existence).
Kushūmetsudō : « Souffrance, origine, cessation, chemin », les quatre nobles vérités de la souffrance, de son origine, de l’extinction (le nirvāṇa) et du sentier octuple.
I mushotoku ko : « Puisqu’il n’y a rien à obtenir », certains commentateurs et traducteurs placent un point avant cette proposition l’intégrant dans la phrase suivante, mais la lecture japonaise suivie ici le fait après.

Xuanzang : 菩提薩埵。依般若波羅蜜多故。心無罣礙。無罣礙故。無有恐怖。遠離顛倒夢想。究竟涅槃。三世諸佛。依般若波羅蜜多故。得阿耨多羅三藐三菩提。

Sōtō : Bo-dai-sat-ta, e han-nya ha-ra-mit-ta ko, shin mu-kei-ge, mu-kei-ge ko, mu-u-ku-fu, on-ri [is-sai] ten-dō mu-sō, ku-gyō ne-han, san-ze sho-butsu, e han-nya ha-ra-mit-ta ko, toku a-noku-ta-ra san-myaku-san-bo-dai.

Rinzai : Bo-dai-sat-ta, e han-nya ha-ra-mi-ta ko, shin mu-kei-ge, mu-kei-ge ko, mu-u-ku-fu, on-ri [is-sai] ten-dō mu-sō, ku-gyō ne-han, san-ze sho-butsu, e han-nya ha-ra-mi-ta ko, toku a-noku-ta-ra san-myaku-san-bo-dai.

Lecture japonaise : Bodaisatta wa hannya haramita ni yoru ga yueni, kokoro keige nashi, keige naki ga yueni, kufu aru koto nashi, [issai] no tendō musō o onri shite nehan o kugyō su, sanze no shobutsu, hannya haramita ni yoru ga yueni, anokutara sanmyakusanbodai o etamaeri.

Traduction : Comme (… ga yueni) le bodhisattva (bodaisatta) s’appuie sur (… ni yoru) la prajñā pāramitā (hannya haramita), son esprit (kokoro) ne connaît plus d’empêchement (keige nashi) et comme (… ga yueni) il ne connaît plus d’empêchement (keige naki…), il est dénué (… aru koto nashi) de crainte (kufu). Libéré (… o onri shite …) de toutes (issai no…) les méprises et pensées illusoires (tendō musō), il accède au (… o kugyō sunirvāṇa (nehan). Comme (… ga yueni) les bouddhas des trois temps (sanze no shobutsu) s’appuient sur (… ni yoru) la prajñā pāramitā (hannya haramita), ils réalisent (… o etamaeri) l’anuttarā samyak saṃbodhi (anokutara sanmyakusanbodai).

Issai (no) : « Toutes (les méprises et pensées illusoires) », les écoles Sōtō et Rinzai ajoutent ce terme qui ne se trouve pas dans la traduction de Xuanzang.
Sanze no shobutsu : Les bouddhas du passé, du présent et du futur.
Anokutara sanmyakusanbodai : Transcription du sanskrit anuttarā samyak saṃbodhi, « l’éveil correct complet sans supérieur ».

Xuanzang : 故知般若波羅蜜多。是大神咒。是大明咒是無上咒。是無等等咒。能除一切苦。眞實不虚故。説般若波羅蜜多咒即説咒曰掲帝掲帝般羅掲帝般羅僧掲帝菩提僧莎訶

Sōtō : Ko chi han-nya ha-ra-mit-ta, ze dai-jin-shu, ze dai-myō-shu, ze mu-jō-shu, ze mu-tō-dō-shu, nō jo is-sai ku, shin-jitsu fu-ko, ko setsu han-nya ha-ra-mit-ta shu soku, setsu shu watsu gya-tei gya-tei, ha-ra-gya-tei, ha-ra-sō-gya-tei, bo-ji so-wa-ka.

Rinzai : Ko chi han-nya ha-ra-mi-ta, ze dai-jin-shu, ze dai-myō-shu, ze mu-jō-shu, ze mu-tō-dō-shu, nō jo is-sai ku, shin-jitsu fu-ko, ko setsu han-nya ha-ra-mi-ta shu soku, setsu shu watsu gya-tei gya-tei, ha-ra-gya-tei, ha-ra-sō-gya-tei, bo-ji so-wa-ka.

Lecture japonaise : Yueni shiru, hannya haramita wa, kore daijinshu nari, kore daimyōshu nari, kore mujōshu nari, kore mutōdōshu nari, yoku issai no ku o nozokite, shinjitsu ni shite kyo narazu, karu ga yueni hannya haramita no shu o toku. Sunawachi shu o toite notamawaku, gyatei gyatei, haragyatei, harasōgyatei, boji sowaka.

Traduction : Sache donc que (yueni shiru) la prajñā pāramitā (hannya haramita) est (kore… nari) la grande formule magique (daijinshu), la grande formule du savoir (daimyōshu), la formule suprême (mujōshu), la formule inégalée (mutōdōshu) qui permet de supprimer (yoku… o nozokite) toutes les souffrances (issai no ku), elle est vraie et (shinjitsu ni shite) non pas vaine (kyo narazu). C’est pourquoi (karu ga yueni) j’enseigne (… o toku) la formule de la prajñā pāramitā (hannya haramita no shu). J’enseigne (… o toite notamawaku) ainsi (sunawachi) la formule (shu) : Gate gate, pāragate, pārasaṃgate, bodhi svāhā! (gyatei gyatei, haragyatei, harasōgyatei, boji sowaka).

Gyatei gyatei, haragyatei, harasōgyatei, boji sowaka : Le mantra pourrait être traduit par : « Allé, Allé, dépassé, allé complètement à l’éveil. Amen! »

Xuanzang : 般若波羅蜜多心經

Sōtō : Han-nya shin-gyō.
Rinzai : Han-nya shin-gyō.

On clôt un texte en chinois par son titre. La traduction française omet cette répétition.

La récitation du Sūtra du cœur dans un temple de l’école zen sōtō.