Vivre au Refuge du Plessis

Le Refuge du Plessis, Senju’in dans son appellation bouddhiste, a pour vocation d’être un lieu de vie communautaire où l’on pratique la voie du Bouddha mais également un espace résilient où l’on prend soin de la Terre et de tous les êtres qui l’habitent. Notre emploi du temps est similaire à ceux des monastères zen et s’articulent autour de quatre activités considérées comme autant de pratiques d’éveil : méditer, travailler, manger…. et dormir (et oui, telle est la présentation traditionnelle!). Nous suivons la tradition nyohô, un style de pratique non-sectaire.

Après plusieurs années d’efforts, nous sommes désormais en mesure d’accueillir des résidents pour une durée de quelques mois, quelques années ou plus.

Idéalement, les candidats devraient :
– avoir un réel apprentissage de la pratique du zen (voire déjà séjourné dans un monastère zen) ;
– être assez jeune et en bonne condition physique ;
– avoir des compétences dans la rénovation, la permaculture, etc.

Bien sûr, aucune de ces conditions n’est obligatoire, mais les personnes intéressées doivent être conscientes que nous vivons dans un lieu isolé, où nous recherchons l’autonomie énergétique et alimentaire et que les travaux de rénovation des bâtiments vont se poursuivre encore quelques années. Au minimum, il convient d’avoir le goût d’apprendre les techniques et les savoir-faire.

Quelques indications complémentaires : Nous ne consommons ni viande ni produit animal. Il est possible d’installer un habitat léger mobile comme une caravane ou une roulotte sur le terrain.

Notre modèle est proche de celui du temple d’Antaiji, un célèbre temple au Japon dont les deux piliers sont une pratique forte de la méditation et l’autosuffisance. Sur le site internet du temple, Muhô Nölke, l’ancien abbé du temple, a rédigé plusieurs avertissements pour les personnes qui envisagent de devenir résidents. Ses recommandations sont très justes et disent en quelques mots tout de la pratique du zen :

«Antaiji est un temple consacré à la pratique du zen comme expression de la vie. La méditation et le travail manuel ne sont pas simplement pratiqués comme un moment de la vie, ce sont les vingt-quatre heures de votre vie quotidienne qui sont la manifestation du zen. Antaiji n’a pas d’autres pratiques particulières, d’enseignements, de techniques de méditation, connaissances ou d’accompagnement spirituel à vous offrir. Ce n’est pas non plus un lieu pour ressentir les mystères orientaux, avoir des expériences occultes ou simplement goûter à la culture japonaise. C’est un lieu où vous pouvez créer votre propre vie comme une pratique de bodhisattva. Bien que vous êtes censé rester ici pour une longue durée (trois ans ou plus), tout en vivant harmonieusement avec les autres pratiquants dans le monastère, la responsabilité de votre pratique ne revient qu’à vous. Personne ne vous torchera le derrière. Le plus important est de ne pas utiliser la voie du Bouddha pour votre propre compte, mais plutôt d’abandonner vos propres idées et de plonger totalement dans la pratique de la voie. Pour cela, vous devez être clairs sur le fondement de votre pratique et sur les motivations qui vous amènent ici. Si vous attendez de votre séjour quoi que ce soit d’autre que ce que la vie a à vous offrir en ce moment précis, vous serez invariablement déçu. Soyez certain de la raison de votre venue, ne vous abusez pas et n’abusez pas les autres».

Il n’y a rien à ajouter. Si vous êtes intéressé(e), nous vous remercions de nous envoyer une petite lettre de présentation, exposant vos motivations (formulaire de contact).