Les dernières nouvelles du Refuge (décembre 2020)
Cher.e.s ami.e.s,
J’espère que cette lettre vous trouvera, vous et vos proches, en bonne santé. Plusieurs personnes se sont inquiétées car je tardais à vous donner des nouvelles. Je vous prie de m’en excuser. Tout va bien au Refuge du Plessis. Il y a d’abord eu les urgences et les travaux qui sont quotidiens et puis, voici deux semaines, j’ai du subir une opération chirurgicale qui me laisse assez fatigué. Je n’arrivais donc pas trop à prendre la plume. Je profite de cette convalescence pour m’adonner à des occupations plus légères que les travaux des champs. Je viens tout juste de finir la préparation de plusieurs misos, ces pâtes fermentées indispensables dans la cuisine zen.
Comme vous pouvez l’imaginer, les confinements successifs ont eu un réel impact sur la vie du Refuge. Peu de personnes nous ont visité cette année. Nos financements sont en forte baisse, ce qui crée une situation un peu délicate. Malgré tout, il y a de belles choses à dire. Après deux ans, le Refuge commence à prendre forme, et c’est bien.
Les travaux passés
Louis, notre maître en maçonnerie, a fait cette année un magnifique travail de restauration. Il a notamment achevé la rénovation de la chapelle (pose d’une charpente intérieure, aménagement d’une fenêtre, réalisation des enduits intérieur et extérieur). Avec l’aide d’Henri et de Nicolas, Louis a également pu reprendre la totalité de l’enduit extérieur de la façade du bâtiment principal, côté Ouest. Le nouvel enduit a été réalisé avec du sable de roussard, un sable de couleur ocre typique de la région, difficile aujourd’hui à trouver car la plupart des carrières ne sont plus en exploitation. Le résultat est très beau, à l’ancienne. Nous pouvons maintenant aménager la cour centrale et ses abords.
Cet été, nous avons renforcé la digue du bief du moulin avec des techniques du génie végétal. Des pieux ont été posés tout le long, des branches de saules ont été ensuite entrelacées pour former comme un mur de protection et de la terre a été versée. La digue a été élargie selon les endroits entre 60 et 100 cm. À l’automne, des boutures de saule ont été plantées pour que l’enracinement des arbres consolide le tout.
Les travaux futurs
La rénovation et l’aménagement du premier étage du bâtiment principal côté Ouest ne sont toujours pas terminés et ces travaux devront être notre priorité pour l’année à venir.
Les ouvrages requérant l’intervention d’entreprises spécialisées seront limités. Louis, le maçon, voit cependant une certaine urgence à reprendre le mur du moulin donnant sur le canal de fuite (là où se trouvait anciennement la roue à eau), mais ces travaux ne peuvent être effectués qu’en été lorsque le niveau de l’eau est au plus bas. Un chantier participatif d’une semaine devrait donc être organisé en juillet ou en août prochain.
Sous réserve d’avoir le financement nécessaire, il nous faudra aussi cette année engager les travaux d’assainissement.
La question de la reprise complète de la couverture de la partie Est du bâtiment principal qui est en très mauvais état, reste toujours une question épineuse du fait de son coût (15.000 euros pour un seul pan, le double pour les deux). Un couvreur est intervenu en octobre dernier pour reprendre une petite partie du toit sur une surface d’une dizaine de mètres carrés, car cette partie devenait réellement problématique avec des infiltrations d’eau. De son point de vue, après cette réparation provisoire nous pouvons attendre un an ou peut-être deux, mais guère plus.
Le potager
Lors du premier confinement, je ne manquais de rien sauf de légumes frais. Avec l’aide d’un voisin cultivateur, j’ai pu aménager un espace de 100 à 150 mètres carrés dans l’ancienne peupleraie et malgré l’improvisation et le manque de savoir faire, le résultat a été plutôt réussi. Nous aurons suffisamment de légumes à manger jusqu’au printemps prochain, les uns sont stockés, les autres ont été mis en bocaux. Et puis les récoltes des fruitiers (pommiers, poiriers, cognassiers) ont été abondantes à l’automne. Pour l’année prochaine, j’aimerai un peu mieux penser l’aménagement et surtout diversifier les cultures dans un souci d’autonomie alimentaire. Dans les semaines passées, j’ai agrandi l’espace du potager et préparé l’hivernage du terrain :
– Passage de la grelinette (pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un outil qui permet de décompacter la terre sans la retourner) ;
– paillage de 30 cm pour couvrir le sol (j’ai enfin pu trouver de la paille bio, ce qui n’est pas aisé à trouver) ;
– aménagement de quelques buttes de culture.
Bien sûr, nous suivons les grands principes des pratiques de culture résilientes qui bonifient le sol et les plantes : pas de labourage, pas d’engrais, pas de pesticides.
Nos besoins financiers
Ils restent conséquents. Indépendamment du prêt consenti par l’association Un Zen Occidental, notre besoin immédiat en trésorerie pour régler le solde des travaux déjà effectués est d’environ 25.000 euros. Cette somme est actuellement couverte par des prêts de personnes physiques et des délais négociés avec les entreprises, mais cette solution n’est pas pérenne. Et bien sûr, nous aurons à financer de nouveaux travaux en 2021 ainsi que les frais courants (taxes, assurance, eau, électricité, matériel nécessaire à l’entretien du Refuge).
Le Refuge du Plessis n’a pu voir le jour qu’avec votre aide et votre soutien précieux. Vous pouvez continuer à nous aider.
Il est par exemple possible de mettre en place un virement permanent mensuel, à la hauteur de vos possibilités, cela nous permettrait de nous soutenir dans la durée :
– Si seulement 11 personnes donnent 10 euros par mois, nous pouvons déjà financer le coût de l’assurance de l’association (responsabilité civile et assurance habitation) : un peu plus de 1.000 euros par an.
– Si 5 personnes donnent 30 euros par mois, nous pouvons financer le coût de la taxe foncière : 1.700 euros par an.
– Et si 40 personnes donnent 50 euros par mois sur l’année 2021, nous pouvons couvrir l’intégralité des frais engagés des travaux passés.
Voyez notre page dédiée aux dons ponctuels ou réguliers sur le site de financement participatif HelloAsso.
Toutes les autres aides, dons de matériel, prêts à moyen ou long terme, apports associatifs, sont aussi possibles.
Et bien sûr, si vous n’êtes pas encore adhérent, tout commence ici.
Moi-même, ainsi que Jocelyn, Henri, Christian, les fondateurs, et tous les cofondateurs du Refuge vous remercions pour votre soutien.
Nous avons hâte de vous retrouver au Refuge du Plessis. Soyons engagés, sereins, imaginatifs et bienveillants.
Les mains jointes,
Jiun, Éric Rommeluère
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