Chers amis,

J’espère que vous allez bien. L’été s’avance et l’inauguration du Refuge du Plessis se prépare. Comme prévue, elle aura lieu le dimanche 20 août 2023 de 15 h à 17 h (arrivée à partir de 14 h 30). Vous êtes les bienvenus avec vos proches (je vous remercie cependant de me prévenir de votre venue, car la gestion de la journée demande de l’organisation, notamment pour la gestion du stationnement des véhicules).

Les aménagements de la salle de méditation et de la chapelle privative sont maintenant terminées. La chapelle sera un espace dédié au souvenir des personnes décédées. Au Japon, on dit ihaidô, «le pavillon des stèles funéraires». Les urnes contenant les cendres des défunts sont inhumées dans un cimetière paroissial, puis des stèles en bois au nom des défunts ou des familles sont déposées dans un pavillon dans l’enceinte du temple. Ce n’est parfois qu’une petite pièce attenante au pavillon principal. Là, on fait des offrandes et l’on se recueille.

Dans le bouddhisme, un grand soin est apporté à l’accompagnement des mourants, et aussi après leur mort. Des rituels sont accomplis, particulièrement pendant les quarante-neuf jours qui suivent le décès. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, au Japon, s’est aussi développée une pratique de rites funéraires et d’accompagnement pour les parents qui ont eu des enfants morts en bas-âge, mort-nés, ou qui ont vécu la perte d’un fœtus, qu’il s’agisse d’une fausse-couche, d’un avortement thérapeutique ou d’un avortement volontaire. Ils peuvent déposer au temple une stèle pour l’enfant ou le fœtus. Confrontés aux sentiments de perte, d’abandon, parfois de culpabilité, la maman, les parents, les proches ont aussi besoin de faire leur deuil. Au Refuge, nous souhaitons prendre soin des disparus, qu’ils aient eu un nom ou pas. La chapelle sera leur espace.

L’un des cofondateurs du Refuge nous a demandé de déposer une stèle funéraire pour un membre de sa famille. Cette stèle sera déposée dans la chapelle lors de l’inauguration du 20 août et nous ferons une cérémonie dédiée à sa mémoire. Nous y associerons le nom de trois personnes qui ont longtemps été présents dans notre communauté et que certains d’entre vous connaissaient bien, Ana Bode (décédée en 2012), Louis-Basile Samier (décédé en 2015) et Bernard Durou (décédé en 2021). Ils nous ont longuement soutenus et je sais qu’ils aurait tant aimé être parmi nous. Bernard regrettait de ne pouvoir visiter le Refuge. Quelques semaines avant sa mort, qu’il voyait venir, lucide (il était médecin), il m’écrivait : «Je suis toujours avec joie l’avancée des travaux sur notre lieu bien-aimé… que je ne connaîtrai hélas jamais! Bon courage à tous. Je t’embrasse. Fais-en de même, pour moi, auprès de ceux que j’ai connus et aimés.»

Je vous rappelle que l’Assemblée Générale de l’association aura lieu le même jour, 20 août, à 10 h 30. J’ai déjà envoyé aux membres à jour de leur cotisation, la convocation ainsi que le bilan comptable de l’année 2022. Si vous ne les avez pas reçus, je vous remercie de me signaler. L’année 2022 se clôt par un déficit financier important. Si vous n’êtes pas membre et que vous souhaitez prendre connaissance de nos états financiers, écrivez-moi. Si vous n’êtes pas encore membre et que vous souhaitez le devenir, la suite se passe là.

Je vous souhaite toute la vaillance nécessaire pour affronter les défis du temps.
Les mains jointes.
Jiun (Éric Rommeluère)