Cher.e.s ami.e.s,

Le printemps est déjà là et la vie se réveille de toutes parts au Refuge. De nombreuses plantes, les arbres aussi, sont en fleurs. Les abeilles, elles, s’en donnent à cœur joie. Du coup, je commence à mijoter quelques plats avec les offrandes de la nature, comme de la confiture de pissenlit préparée la semaine dernière. Vous trouverez ci-dessous la recette de cette confiture originale.

J’ai maintenant une meilleure vue des possibilités et des travaux à effectuer ces prochaines semaines. Le nettoyage des bois devra se poursuivre pendant plusieurs mois encore. Nous avons également comme projet de construire une cabane pour des moutons d’Ouessant qui arriveront au Refuge fin juin ou début juillet. Mon idée était de réaliser quelque chose de beau, d’intégré dans le paysage, avec les matériaux disponibles sur place, comme une cabane en torchis, mais une telle construction demande nécessairement du temps, de l’énergie, des moyens techniques et des volontaires. Si vous êtes intéressé, je prévois de construire cette cabane en mai. Pour tout savoir sur les moutons d’Ouessant (cliquez).

L’agenda

Voici un agenda prévisionnel jusqu’à l’été :

– semaine du 15 avril : ensemencement de la butte de permaculture, nettoyage intérieur des bâtiments ;
– 19-22 avril, retraite de méditation ;
– le dimanche 5 mai, préparation de miso et de tofu. Un donateur nous offre des graines de soja bio à haute teneur en protéines de la ferme Jaggi dans le canton de Vaud en Suisse produits tout spécialement pour la fabrication du tofu ;
– du 6 au 17 mai, construction de la cabane, refuge des moutons ;
– les 18 et 19 mai, retraite de couture (fukudenkai) ;
– 29 mai-2 juin, retraite de méditation ;
– 7-10 juin, retraite de méditation.

Le financement participatif et les travaux à venir

Nous restons en déficit de 30.000 euros environ sur la première tranche de travaux qui devaient être confiés à des entreprises.
L’assainissement (pour les eaux usées) et la réfection d’une partie de la toiture du bâtiment principal (75 m2 de toiture) n’ont pas été engagés pour l’instant.
D’autres travaux sont à prévoir à court et à moyen terme (non intégrés dans cette première tranche) :
– la réfection de la toiture au-dessus de la cuisine, côté nord.
– la réfection de la toiture de l’ancienne soue (toit à porcs) devant la maison principale. Elle est très abîmée.
– la réhabilitation complète de la soue.
– l’enduit des murs extérieurs de la maison principale, côté sud.
– la reprise du mur de soutien sur le fossé en eau à l’entrée de la propriété.
– la clôture devant la maison principale.
Toute aide, soutien, suggestion seront les bienvenus.

La recette de confiture de pissenlit

Pour deux pots de 25 cl chacun :
– 500 fleurs (inflorescences) de pissenlits ;
– 0,6 l d’eau ;
– 600 g de sucre ;
– 1 cuillère à café de vinaigre de cidre ;
– 3 g d’agar-agar.
Cueillez les fleurs par un début d’après-midi ensoleillé (elles doivent être bien ouvertes). Coupez les tiges et les bractées, autrement dit toutes les parties vertes, pour ne gardez que le inflorescences jaunes. Lavez à grande eau et faites sécher 30 mn au soleil.
Faites bouillir l’eau, éteignez le feu et jetez-y les fleurs. Mélangez-bien, couvrez et laissez reposer 24 heures.
Le lendemain, mélangez une nouvelle fois, passez le jus à l’étamine en pressant soigneusement.
Dans une casserole, ajoutez le jus, le sucre et le vinaigre. Portez à ébullition et laissez cuire 15 minutes. Ajoutez finalement l’agar-agar dilué dans un peu d’eau, laissez cuire encore 2 minutes.
Versez immédiatement dans des pots en verre qui ont été préalablement ébouillantés avec leur couvercle. Fermez. Attendez quelques minutes, puis retournez les pots à l’envers. Une fois refroidis, vous pourrez les remettre à l’endroit.

Quelques notes complémentaires.

1) Après avoir cueilli les pissenlits, laissez-les 30 minutes ou 1 heure à découvert à l’extérieur, de telle façon que les petits insectes trouvent leur chemin vers d’autres plantes.

2) J’utilise de l’eau filtrée avec un purificateur de la marque Berkey. Initialement, j’avais acheté cet appareil pour boire l’eau du ruisseau, n’étant pas certain de pouvoir utiliser l’eau de la commune (les réseaux d’adduction sur la propriété étaient bien endommagés). Les purificateurs Berkey sont notamment utilisés dans des régions où les populations n’ont pas accès à l’eau potable. Je continue aujourd’hui de l’utiliser car, malgré tout, l’eau dite potable en France contient des résidus de pesticides, glyphosate et autres, et de nitrates. Ce purificateur élimine notamment les agents pathogènes, les métaux lourds, les produits pharmaceutiques et les pesticides. Le goût de l’eau est vraiment différent. J’avais acheté le modèle Big Berkey qui permet de filtrer 8,5 litres. Je le trouve cependant un peu sous-dimensionné pour un usage quotidien. Le purificateur est en inox, les filtres se changent après une très, très longue utilisation. À raison d’une recharge par jour, il me faudra attendre sept ans. Seul bémol, les joints sont en plastique!

3) Je remplace le citron habituellement utilisé dans les recettes de confiture par du vinaigre de cidre. Mes critères d’achats sont : des produits cultivés ou produits localement, à défaut dans la région, à défaut en France, à défaut en Europe, et je réfléchis toujours à de possibles produits de substitution. Pour le sucre, hélas, ce n’est pas possible, l’intégralité du sucre bio vendu en France est importé, et de très loin. Je regarde de temps en temps le projet de création d’une filière de betterave sucrière biologique, Breizh Sukr, développé par des agriculteurs bretons, mais rien ne semble se concrétiser.

Je vous remercie de votre lecture attentive. Prenez soin de la Terre.
Les mains jointes,
Jiun (Éric Rommeluère)

Photographie : un plant de populage des marais qui pousse actuellement dans la zone marécageuse de la propriété.