La lettre du Refuge (mars 2021)

Cher.e.s ami.e.s,

J’espère que vous allez bien. Plusieurs d’entre vous m’ont demandé plus de nouvelles et aussi de pouvoir régler la cotisation annuelle à l’association par carte bleue via la plateforme associative HelloAsso. J’ai pris un peu de retard sur tout, vous voudrez bien m’en excuser. En décembre dernier, j’ai du subir une opération chirurgicale, les suites opératoires ont été un peu difficiles et pendant près de deux mois, je n’étais pas en capacité de faire grand chose! Bon, tout va mieux maintenant.

La cotisation 2021

Elle couvre l’année civile. Si vous souhaitez renouveler votre adhésion, adhérer pour la première fois, il vous suffit de cliquer maintenant sur la page dédiée sur le site HelloAsso, ou tout simplement de remplir le formulaire ci-dessous et de vous laisser guider.

Chacun de vos soutiens est une aide précieuse. Les comptes de l’année 2020 ne sont pas encore arrêtés, mais nous devrions terminer avec un déficit de trésorerie d’environ 25.000 euros. Ce déficit est financé par des délais de paiement et des prêts, mais c’est loin d’être une solution pérenne.

Les montants des cotisations ne varient pas : 50 euros pour les membres sympathisants, 100 euros pour les membres cofondateurs, un minimum de 50 euros pour les membres bienfaiteurs.

Le site participatif HelloAsso a remodelé l’ergonomie de ses pages et son interface. Jusqu’à présent, le site demandait des renseignements d’ordre privé tels que l’adresse et le téléphone. Nous avons désactivé ces demandes pour ne garder qu’un seul renseignement, votre adresse électronique, cela paraît suffisant. La plateforme se rémunère, non par une commission, mais par un «pourboire» laissé à l’appréciation de chacun.e.

Bien sûr, si vous préférez régler par virement ou par chèque, c’est possible.
Pour le virement, le numéro IBAN de notre compte bancaire : IBAN FR76 3000 3012 2000 0372 6159 728 BIC SOGEFRPP
Pour adresser votre chèque, l’adresse : Le Refuge du Plessis, 13 route de Sarcé, Le Plessis 72800 Aubigné-Racan.

La date de la prochaine assemblée générale de l’association n’est pas encore arrêtée. Elle aura normalement lieu en juillet ou en août.

Notre intégration dans l’environnement

Je suis heureux de constater que nous prenons peu à peu notre place dans le tissu social. La semaine dernière, le charpentier-couvreur qui est intervenu à plusieurs reprises ici m’appelle : « Est-ce que vous êtes au Refuge aujourd’hui, je pourrais passer ? » Mazette, fis-je intérieurement, comme si le Refuge était devenu une appellation du terroir. Autre signe, il y a quelques jours, un jeune couple d’un village voisin arrive en bicyclette et me demande s’ils peuvent visiter le Refuge. C’est un peu prématuré, mais pourquoi pas.

L’environnement naturel, lui se transforme, et par forcément dans le bon sens. Le cours d’eau qui dessert le moulin est resté asséché pendant six mois jusqu’en octobre dernier, ce qu’aucun voisin n’avait jamais vu jusqu’alors. Ces modifications écologiques ont nécessairement des répercussions sur la faune et la flore. Déjà, je vois beaucoup moins d’animaux sauvages. Les hérons qui nichaient dans le bief ont disparu et il y a bien longtemps que je n’ai vu de renards, de lapins, de chevreuils, de chouettes et d’écureuils.

Les travaux extérieurs

L’automne et l’hiver sont propices aux travaux extérieurs.

Le site était resté inoccupé pendant une dizaine d’années et les ronciers avaient prospéré pendant tout ce temps. Lors de la toute première visite, je demandais à l’agent immobilier : «C’est un moulin, mais où est l’eau ?» Impossible de trouver une quelconque trace de cours d’eau avec les murs de ronces qui enserraient la maison. Il y a moins d’un an encore, un voisin m’affirmait qu’il y avait une très grande mare sur le terrain, mais j’étais incapable de la voir tant les broussailles avaient envahi son emplacement, totalement inaccessible.

Au fil des mois nous avons cependant peu à peu nettoyé les extérieurs ; et puis à l’automne dernier, l’équipe d’un chantier de réinsertion est intervenue pour dégager une partie des bois. J’ai continué patiemment le nettoyage jusqu’à aujourd’hui. Même s’il est loin d’être terminé, nous avons une meilleure idée de la configuration du site et aussi de ses possibilités.

L’espace autour de la mare est maintenant dégagé et il est vraiment agréable ; hier, des canards y prenaient leurs aises. J’ai planté un érable pourpre du Japon à proximité. L’endroit, un peu en pente, appelle la construction d’une cabane pour y séjourner et pourquoi pas une maison de thé. Il faudra cependant drainer le terrain très bourbeux et marécageux à cet endroit là, car le sol n’absorbe pas les pluies.

Je constate avec tristesse que la partie bois/sous-bois est vraiment en mauvais état. La plupart des arbres sont soit morts soit moribonds. Une replantation s’imposera l’année prochaine. Les essences dominantes sont l’aulne, le noisetier et le sureau. On trouve également quelques chênes et quelques bouleaux.

Je me suis lancé dans le nettoyage de la première grande clairière, la plus proche des bâtiments, qui fait environ 500 m2, c’est aussi un bel espace pour construire une cabane-logement. Dans les principes permacoles, une action doit avoir plusieurs rôles. Je vais tout d’abord y planter des pommes de terre, la surface est grande, mais un peu à l’ombre avec un sol humifère. La culture de la pomme de terre permet de nettoyer la terre des ronces et autres plantes invasives. Si la récolte est abondante (mais attention à la concurrence des campagnols), nous pourrons sans doute en vendre une partie, ce qui serait une source de financement complémentaire. Après la récolte, je compte y installer un second enclos pour les moutons. L’année dernière, les brebis avaient eu chacune un agneau, j’ai cependant du les confier pour éviter les descendances consanguines, et cela m’avait arraché le cœur. Si nous avons de nouveaux agneaux ce printemps, ce qui est fort probable, j’espère cette fois les garder et pouvoir séparer pendant la saison des amours, les mâles d’un côté, les femelles de l’autre. J’ai aussi planté des poiriers dans cette clairière. Un voisin agriculteur avait eu vent qu’un arboriculteur vendaient ses surplus de plants de poirier à des prix défiant toute concurrence. À 8 euros le plant de deux mètres de haut, il ne fallait pas s’en priver.

Les travaux en intérieur

Il est difficile d’être à la fois au four et au moulin… pardon au potager et au moulin. Nous continuerons les travaux d’extérieur jusqu’à la fin du mois de mars, ensuite nous privilégierons les travaux en intérieur afin que les chambres soient terminées pour cet été. J’ai déjà demandé à un parquettiste d’intervenir début mai pour le ragréage du sol et la pose du parquet, ce genre de travail demande en effet un savoir faire que nous n’avons pas. Ces opérations sont nécessairement le point final de la réhabilitation des pièces. Donc le mois d’avril sera consacré à peindre, enduire, fabriquer et appliquer du badigeon de chaux. Toute aide est la bienvenue!

Et pour le dharma ?

Et bien notre pratique continue avec deux heures de méditation, deux heures de méditation le soir. Nous pratiquons une retraite mensuelle de sept jours, la dernière semaine pleine du mois, sauf en novembre/décembre, puisque la retraite de rohatsu, la plus importante de l’année, a toujours lieu du 1er au 8 décembre. Pour une toute première visite, nous demandons de séjourner un maximum de trois jours/deux nuits, car notre rythme est soutenu et les conditions de vie rustiques.

Quelqu’un m’a signalé que la page Agenda du site n’avait pas été réactualisée, pourtant j’avais bien indiqué les retraites 2021 en tout début d’année. Mystère. Peut-être est-ce lié à l’incendie des locaux d’OVH, notre hébergeur en ligne, qui a perdu une partie de ses données clients. En tout cas le problème est maintenant résolu.

Voilà pour l’instant. Je vous remercie de votre lecture patiente. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’écrire. Entre les travaux et l’absence de connexion internet, je ne suis pas très réactif, mais je réponds toujours.

Prenez soin de vous. Les mains jointes.

Jiun (Éric Rommeluère)